ACTION FUTURE 35 – Trading
Quand nous envisageons de faire du trading sur options, il est dommage de se limiter à des simples stratégies d’achat ou de vente. En effet l’avantage des options sur les autres produits dérivés est de pouvoir bâtir des stratégies sur mesure pour répondre à tous les scenarios anticipés par le trader. Une de ces stratégies consiste à combiner des calls et des puts pour former de nouvelles positions ayant leurs propres caractéristiques.
Stratégies à rentabilité et risques illimités :
Une stratégie de trading ne consiste pas seulement à anticiper une hausse ou une baisse. Nous pouvons aussi anticiper un large mouvement dans un futur proche du sous-jacent sans savoir si celui-ci se fera à la hausse ou à la baisse. Par exemple, une configuration graphique en triangle qui arrive à son terme sans savoir si la cassure va se produire à la hausse ou à la baisse.
La combinaison de positions sur des options call et put va permettre de mettre en place une telle stratégie en achetant à la fois un call et un put pour un même prix d’exercice (100 dans notre exemple). L’illustration 1 montre les pertes et profits à l’échéance de l’achat combiné d’un call 100 à 2,70 € et d’un put 100 à 3,70 €. Nous avons payé ici un total de 6,40 €, ce qui sera notre perte maximum si les deux options expirent sans valeur. Cela ne se produira que si le sous-jacent est exactement à 100 à l’échéance. Si le sous-jacent est au-dessus de 100 à l’échéance, le put sera sans valeur, mais le call se comportera comme une position longue sur le sous-jacent, s’appréciant d’un point pour chaque point de hausse du sous-jacent. Si le sous-jacent est inférieur à 100, le call sera sans valeur, mais le put se comportera comme une position à la vente sur le sous-jacent, s’appréciant d’un point pour chaque point de baisse du sous-jacent. Pour que la position soit profitable et dépasse le point mort, elle doit nous rapporter au-moins les 6,40 € que nous avons payés initialement. Cela se produira si, finalement, le call 100 ou le put 100 vaut plus de 6,40 €. Cela signifie qu’à l’échéance, le sous-jacent doit être à ou au-dessus de 106,40, ou à ou en dessous de 93,60. En dehors de ce range, le potentiel de profit est illimité. Si le mouvement était assez important (au-dessus de 106,40 ou en dessous de 93,60), la position serait donc profitable. Naturellement, nous pouvons aussi considérer le point de vue opposé, à savoir, anticiper la faible probabilité que le contrat sous-jacent tombe en dessous de 93,60 ou progresse au-des-chances de rester dans le range 93,60 – 106,40 jusqu’à l’échéance. Supposez maintenant que nous adoptions une stratégie similaire à celle de l’illustration 2, à savoir qu’il est peu probable que le sous-jacent fasse un large mouvement dans l’une ou l’autre des directions. Néanmoins, sachant que le risque d’avoir tort est toujours présent, nous pourrions avoir intérêt
à accroître notre marge d’erreur en élargissant notre range de profitabilité au-delà du range 93,60 – 106,40.