ACTION FUTURE 40 – Investissement
Rappel sur les politiques des banques centrales
La Banque Centrale Européenne (BCE) et la Réserve Fédérale Américaine (FED) relèvent toutes deux de traditions différentes. La première, considérée comme plus orthodoxe voit sa mission cantonnée au contrôle des prix dans la zone euro. À l’inverse, la FED dispose d’une marge de manœuvre plus large et peut également intervenir pour relancer la croissance et l’emploi.
En période de crise, des mesures non conventionnelles visant à assurer la stabilité du système économique sont mises en place.
Rappelons pour commencer que par mesures exceptionnelles, on entend d’une part les mesures de liquidité destinées à résoudre les disfonctionnements du marché interbancaire et d’autre part les rachats de titres (obligations souveraines) en direct. Ces dernières visent deux effets principaux :
• montrer aux marchés financiers que la BCE est présente comme acheteur/prêteur en dernier ressort (effet psychologique anti-spéculation),
• résoudre artificiellement pour les pays périphériques leurs difficultés d’accès au marché obligataire en maintenant à un niveau acceptable leur taux de refinancement.
Cette double politique fonctionne et permet notamment aux banques irlandaises de se refinancer au jour le jour en dehors du marché. Plus globalement, la BCE a racheté pour environ 76 milliards d’euros d’obligations d’États, mais ses interventions sur le marché restent plus sporadiques qu’aux États-Unis. La FED a également joué ce rôle de garde-fou, mais avec une politique plus offensive, et un programme de rachat massif d’obligations d’États. Les deux « Quantitative Easing » (QE) mis en place successivement viennent en témoigner. En l’espace de quelques mois, la Réserve Fédérale est devenue le premier détenteur de dette américaine, ce qui en fait donc le premier créancier des États-Unis.