ACTION FUTURE 32 – Économie
Thierry Béchu
Thierry Béchu, co-auteur du livre d’analyse technique de référence « L’analyse technique : théories et méthodes » publie un nouveau livre sur les grandes tendances à venir pour la société, l’économie et les marchés financiers et des matières premières à paraître en septembre 2009 aux éditions Eyrolles. Il y démontre comment la crise économique pourrait impacter l’organisation même de la société. En s’appuyant notamment sur une analyse des cycles et une analyse des données économiques, il soutient l’hypothèse d’une dégradation durable de la croissance et prône, à terme, la mise en place d’un scénario qui profitera pleinement au marché de l’or. Explication…
La crise économique et financière qui s’est propagée après la faillite de Lehman frappe, à des degrés divers, chacun d’entre nous. La crise est un élément déclencheur majeur dont l’impact ne se limite pas à l’économie et aux marchés financiers. Elle remet aussi en cause tout un ensemble de certitudes et d’acquis : niveau de vie et perspectives de bien-être mais aussi convictions sur les valeurs morales et notre façon de penser le monde, notamment le capitalisme. Pour reprendre des termes utilisés par les analystes graphiques, on pourrait dire que la crise permet le déclenchement de figures de retournement majeur, que ce soit sur les marchés financiers, les cycles économiques et monétaires ou sur les tendances de la société. Je me suis inspiré de différentes formes d’analyse : analyse fondamentale et historique, économie et finance comportementale et aussi, bien sûr, analyse cyclique et graphique. Les conclusions obtenues sont le fruit de ces différentes sources d’analyse pour lesquelles j’ai pris soin d’utiliser des données ou des références historiques de très long terme (parfois jusqu’à plus de deux siècles). Je considère que l’analyse des cycles, l’analyse comportementale et graphique sont en fait les provinces distinctes d’un même royaume, reliées à la base par la même hypothèse de départ: l’émotion et la psychologie, guides suprêmes de nos actes. La rationalité, toujours invoquée comme justificatif de nos décisions, s’avère souvent absente ou très relative. Celles-ci sont souvent le fruit du mimétisme ambiant, du degré de confiance ou de peur générale.