Entretien de Rajesh Vaima – gérant des fonds technologiques Carmignac Infotech et Carmignac innovation – Carmignac
ACTION FUTURE 22
Les valeurs technologiques connaissent depuis quelques mois une belle remontée après une longue période de convalescence consécutive à la crise de 2001 sur les technologiques. Nous avons voulu avoir une vision pragmatique sur ce secteur d’activité en constante évolution en interrogeant Rajesh Varma, gérant d’origine indienne ayant travaillé dans la finance de marché en Chine et aux Etats-Unis, et qui est aujourd’hui gérant des fonds technologiques Carmignac Infotech et Carmignac innovation, deux fonds investis sur les valeurs technologiques. Il nous livre ici son analyse du secteur, son approche des marchés et ses choix d’investissement…
Vous avez une vision très large du secteur technologique grâce à votre expérience internationale. Quel a été votre parcours ?
Rajesh Varma : Je suis Indien, né en Inde, j’ai vécu presque toute ma vie à Hong Kong et quelques années à Dubaï. J’ai fait des études d’ingénieur aux Etats-Unis, que j’ai finies en 1986. J’ai travaillé deux ans comme ingénieur en préparant en parallèle un MBA obtenu en 88 à l’âge de 22 ans. J’ai voulu alors créer un club de squash car ce sport me fascinait. Cela a duré 6 ou 7 mois sans pour autant que le projet aboutisse à cause de la défaillance de l’investisseur américain, partenaire du projet. Je suis alors revenu à Hong Kong où j’ai commencé à travailler comme analyste financier en 88 chez Fidelity, il y a déjà 18 ans. A l’époque, c’était une petite filiale à Hong Kong, il n’y avait que quatre gérants.
Vous étiez analyste pour des sociétés locales?
J’étais analyste pour toutes les sociétés en Asie, y compris l’Australie et laNouvelle Zélande. La raison qui les ont poussées à m’embaucher, c’est que j’avais été le seul sur les 500 postulants à avoir téléphoné à la société pour demander le nom du PDG à qui j’ai envoyé une lettre nominative. J’ai compris très vite que je ne pouvais pas être gérant (il y avait 5 gérants et 3 analystes en 1991), et la société globalement était trop grande. C’est pour ces raisons que je l’ai quittée en 91 pour travailler pendant 2 ans pour un Hedge Fund. C’était alors le 1er Hedge Fund en Asie. Il s’appelle Arral Associates et existe toujours. Il était orienté vers les actions et le
fixed income sur la zone Asie. En 93, un ancien collègue de Fidelity voulait monter lui-même un Hedge Fund. Comme j’avais 2 ans d’expérience qu’il ne possédait pas, il m’a proposé de m’associer au lancement du fonds, ce que j’ai accepté. Nous sommes donc partis avec lui à Hong Kong pour créer la société Ki Pacific Asset Management. Jusqu’en 97, on avait à peu près 250 millions de dollars en gestion, ce qui était très correct à l’époque.
Quel était votre Benchmark pour ce fonds ?
Le MSCI Asia. On avait le troisième meilleur fonds global sur 4 ans, mais en 97 la plupart des capitaux sont partis à cause de la crise asiatique. Avec seulement 15 millions et 2 bureaux, un à Londres et un à Hong Kong, on a dû se résoudre à fermer la société. Je suis alors parti travailler à San Francisco pour Montgomery Asset.
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