Par JANUS HENDERSON
· Les dividendes mondiaux ont atteint un record de 568,1 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre, en hausse globale de 4,9 %. La croissance sous-jacente a pour sa part augmenté à 6,3 % en glissement annuel.
· L’Europe hors Royaume-Uni enregistre des versements dividendes record ; la croissance sous-jacente (10,0 %) dépasse celle des autres régions.
· Des montants record ont été versés en Suisse, en France, en Allemagne et à Singapour.
· En France, les versements les dividendes atteignent un nouveau record de 49,5 milliards d’euros au T2, portés par les secteurs de la consommation, de la santé et ses services financiers.
· La croissance des dividendes japonais est robuste mais une décélération est en cours aux États-Unis.
· Les banques ont contribué à la moitié de la croissance des dividendes mondiaux au deuxième trimestre, les constructeurs automobiles en reflétant un septième.
· Au niveau mondial, 88 % des entreprises ont augmenté ou maintenu leurs dividendes au deuxième trimestre.
· Les prévisions mondiales pour 2023 restent inchangées en raison de l’incertitude économique persistante – 1 640 milliards de dollars, soit une hausse de 5,0 % sur une base sous-jacente.
JANUS HENDERSON MAINTIENT ses prévisions POUR 2023 dans un contexte de RALENTISSEMENT économique
Selon la dernière édition du Janus Henderson Global Dividend Index, les dividendes mondiaux ont atteint un nouveau record au deuxième trimestre. Les versements de dividendes ont grimpé à 568,1 milliards, soit une hausse globale de 4,9 %. La croissance sous-jacente de 6,3 % s’est accélérée par rapport au premier trimestre et reflète la dominance saisonnière de l’Europe au deuxième trimestre – période durant laquelle la plupart des sociétés européennes effectuent un versement annuel unique.
L’Europe hors Royaume-Uni enregistre des dividendes record – la croissance sous-jacente (10,0 %) dépasse celle des autres régions
En Europe, les versements ont augmenté d’un dixième en glissement annuel (+9,7 % en base globale, +10,0 % en base sous-jacente), soit la croissance la plus rapide toutes régions confondues, ce qui porte le montant total à un record de 184,5 milliards de dollars et reflète une rentabilité vigoureuse pour l’exercice 2022. La croissance européenne a été portée, pour l’essentiel, par une augmentation sensible des dividendes des banques, ainsi que par les constructeurs automobiles. Des dividendes record ont été versés en Suisse, en France et en Allemagne.
Croissance robuste au Japon mais décélération en cours aux États-Unis
Le deuxième trimestre est aussi une saison importante au Japon, où les dividendes ont grimpé de 8,4 % en termes sous-jacents, soit bien plus que la moyenne mondiale. La moitié des sociétés japonaises de notre indice ont généré une croissance à deux chiffres. Le taux de croissance aux États-Unis a cependant ralenti pour le sixième trimestre consécutif, diminuant à 4,6 %, tandis que l’Asie-Pacifique hors Japon, Hong Kong et la Corée du Sud se sont montrés relativement atones. Les dividendes des marchés émergents ont diminué.
Les banques contribuent à la moitié de la croissance des dividendes mondiaux au T2
Sur le plan sectoriel, les dividendes des banques ont été robustes partout dans le monde, à quelques exceptions près. Ils ont représenté la moitié de la croissance mondiale au deuxième trimestre, la hausse des taux d’intérêt ayant dopé les marges et les perturbations des versements liées à la pandémie étant finalement sorties des statistiques. Ainsi par exemple, l’ensemble des versements effectués au Royaume-Uni ont été résilients face à la baisse des dividendes dans le secteur minier, HSBC revenant à des versements trimestriels nettement plus élevés qu’on aurait pu imaginer il y a quelques mois encore, tandis qu’à Singapour, les banques ont propulsé le total versé à des niveaux record.
Les dividendes du secteur automobile signent aussi une forte accélération mais les versements dans le secteur minier reculent
Les constructeurs automobiles s’approprient un septième de la croissance des versements au T2 en base annuelle. La moitié émane de sociétés allemandes mais le secteur a affiché une bonne solidité partout dans le monde. Les sociétés minières contribuent négativement à la croissance des dividendes mondiaux, pénalisées par la baisse des prix des matières premières, tandis que les versements des sociétés pétrolières ont diminué en raison des réductions des producteurs en Amérique latine.
Au niveau mondial, 88 % des entreprises ont augmenté ou maintenu leurs dividendes au deuxième trimestre.
Les prévisions pour 2023 restent inchangées sur fond d’incertitude économique grandissante
Le deuxième trimestre a certes été très positif, mais Janus Henderson ne modifie en rien ses prévisions pour l’ensemble de l’année au vu du ralentissement attendu de la croissance économique mondiale. Le gestionnaire d’actifs mondial anticipe toujours une augmentation globale de 5,2 % des versements, qui devraient dès lors s’établir à un record de 1 640 milliards de dollars, ce qui équivaut à une croissance sous-jacente de 5,0 %.
Ben Lofthouse, Responsable de l’équipe Global Equity income chez Janus Henderson, déclare : « La croissance économique mondiale ralentit face à la hausse des taux d’intérêt. Les marchés anticipent désormais des bénéfices mondiaux stables cette année, après s’être envolés à des sommets record en 2022. Les entreprises à travers le monde se montrent aujourd’hui plus prudentes à propos des perspectives. Alors que les niveaux de l’emploi sont restés très robustes, certaines parties de l’Europe ont connu des récessions techniques et, partout, les décideurs entendent toujours combattre l’inflation, même au détriment de la production.
Cela étant, nous sommes d’avis que la croissance des dividendes se poursuivra. La plupart des régions et des secteurs versent des dividendes conformes à nos attentes. Le secteur bancaire, en particulier, continuera à générer une solide croissance durant le reste de l’année, et effectuera des versements record à ses actionnaires. Un environnement économique plus atone est généralement négatif pour les banques mais l’effet positif sur les marges bancaires, dû à la fin de nombreuses années de taux d’intérêt très bas, est considérable et stimule les distributions de dividendes. Les grandes banques sont soumises à une réglementation très stricte et abordent donc le ralentissement économique dans une position de capital solide.
Une des caractéristiques rassurantes des revenus de dividendes est qu’ils sont typiquement beaucoup moins volatils que les bénéfices. Les versements de dividendes ont été inférieurs à la croissance des bénéfices l’année dernière et peuvent donc la dépasser cette année. »
Charles-Henri Herrmann, Directeur du Développement France & Distribution BeNeLux de Janus Henderson, précise : « Au cours d’un second trimestre particulièrement actif pour les sociétés européennes, les versements de dividendes français ont augmenté de 10,3% sur une base sous-jacente. Ils ont bénéficié du dynamisme des secteurs de la consommation, de la santé et des services financiers, atteignant un nouveau record de 49,5 milliards d’euros. A l’échelle européenne, les sociétés françaises ont ainsi représenté 29% des versements au T2 ».