Par Nordea Asset Management
Le marché européen des obligations High Yield (Haut Rendement) offre aux investisseurs un profil globalement plus défensif que son homologue américain.
De quoi attirer des investisseurs en quête de rendement mais désireux de maîtriser leur risque sur les marchés obligataires.
L’année 2018 n’aura guère été favorable au marché des obligations européennes High Yield (Haut Rendement). Sans dégradation manifeste des fondamentaux des entreprises ni augmentation des taux de défaut, les spreads de crédit ont pourtant augmenté, synonyme de correction. L’environnement global a influé négativement sur ce compartiment plus risqué des marchés obligataires (les entreprises notées BB+ ou en dessous), les investisseurs redoutant à la fois un climat géopolitique tendu, le moindre soutien des banques centrales avec la fin du programme de Quantitative Easing (QE) piloté par la BCE et l’atterrissage en douceur d’une conjoncture incertaine, sans oublier la volatilité des prix de l’énergie. Malgré l’environnement difficile, les pertes des investisseurs ont été toutefois limitées en 2018 et la confiance est revenue dès le début de l’année. Les obligations européennes High Yield ont connu un réel regain d’intérêt de la part des investisseurs.
Ce marché a des caractéristiques propres qui le différencient du segment High Yield américain. Il présente plusieurs atouts, les investisseurs trouvant de ce côté-ci de l’Atlantique des taux de défauts structurellement plus faibles, une notation moyenne des sous-jacents supérieure avec une surpondération des titres BB estimée à 20% tandis que la sous-pondération des titres B ressort à 15% et celle des titres CCC à 6%. En outre, le marché du High Yield européen est davantage exposé aux secteurs défensifs, un positionnement appréciable dans les périodes d’incertitude économique. En revanche, le marché européen s’avère sans doute moins adapté aux attentes des investisseurs globaux, en raison d’un certain manque d’activité sur le marché primaire et d’un contexte politique actuellement moins favorable sur le Vieux Continent. Les conséquences d’une guerre commerciale pourraient également toucher plus durement l’Europe, davantage ouverte sur le commerce international que l’économie américaine.
Des taux de défaut plus faibles en Europe
Il est possible pour les investisseurs d’exposer leur portefeuille à des titres offrant tout à la fois un rendement attractif et des taux de défaut particulièrement faibles. C’est le cas avec la stratégie du fonds Nordea 1 – European High Yield Bond Fund*, dont le taux de défaut est inférieur à 0,3%, contre des taux moyens observés sur le marché européen à 1,0% et à 1,6% aux Etats-Unis. Les émetteurs présents dans l’industrie de base, les télécommunications et les biens d’équipement ont contribué positivement à la performance du fonds tandis que le secteur de la santé a pesé négativement.
Dans un environnement instable, les marchés réagissent plus rapidement aux mauvaises nouvelles et la volatilité devrait rester élevée tout au long de l’année 2019. Mais la prime de risque plus élevée compense la légère hausse des taux de défaut observée, dans un contexte de ralentissement économique intervenant après une décennie de croissance. Par conséquent, ce marché mérite plus que jamais toute l’attention des investisseurs obligataires.
*Nordea Asset Management a confié la gestion du fonds Nordea 1 -European High Yield Bond Fund à Capital Four Management A/S