ACTION FUTURE 32 – Investissement
Il existe une certaine confusion entre plusieurs termes – les investisseurs ont du mal à faire la différence entre les termes « Moyen-Orient », « GCC », « MENA », etc. Ainsi, premièrement, on doit apporter une clarté dans les notions qu’on va utiliser. Pour cela aidons-nous de la carte du Moyen-Orient, page suivante. Les pays en orange (plus foncé) sont exportateurs de pétrole et ceux en jaune (plus clairs) sont importateurs du pétrole. Le souci est que certains pays du Moyen-Orient ne possèdent pas de marchés financiers suffisamment développés ou ouverts pour les investisseurs – c’est le cas de l’Iran par exemple. Par conséquent, dans cet article nous n’allons pas utiliser la définition géographique, mais une définition boursière – c’est-à-dire celle qui est retenue par le MSCI* et qui sert de référence pour les gestionnaires. La première surprise est que, selon le MSCI, les pays émergents du Moyen-Orient ne sont que deux, à savoir Israël et la Turquie. L’explication est dans l’accessibilité au sens boursier des autres pays de la région du Golfe – les restrictions au niveau d’investissements ont fait que le MSCI les classe non pas parmi les pays émergents « réguliers » (comme Israël ou la Turquie) mais en tant que « pays frontière » – c’est-à-dire les pays avec les conditions de liquidité et d’accès limités. Les pays du Golfe producteurs du pétrole se retrouvent donc au sein d’un indice spécial – MSCI GCC, appartenant à une catégorie spéciale, bien différente des autres pays émergents. Pour information, le GCC (Gulf Cooperation Council) est une formation basée sur les intérêts économiques communs qui a vu le jour en 1981 et regroupe aujourd’hui 6 pays du Golfe Persique : Bahrain, Qatar, Kuwait, Oman, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. En 2003, le GCC est devenu une union douanière et le marché commun des pays GCC est entré en vigueur en janvier 2008.