ACTION FUTURE 42 – Analyse technique
Thierry Clément
Caractéristiques principales des CFDs
Les CFDs sont, comme les contrats Futures, des produits dérivés qui s’appuient sur un sous-jacent, celui-ci pouvant être une action, un indice, une matière première ou une paire de devises.
Pour traiter des CFDs, vous devez ouvrir un compte chez un courtier spécialisé, qui met en place ces contrats négociés de gré à gré : avec votre courtier, vous prenez position à l’achat ou à la vente du sous-jacent, sans avoir à acheter ou vendre vous-même ce sous-jacent (c’est le courtier qui s’en charge). Le contrat que vous passez avec votre courtier stipule simplement que la différence, donc le gain ou la perte, résultant du débouclage de votre position sera crédité ou débité sur votre compte.
Comme pour les Futures, les CFDs nécessitent la mise en place d’un dépôt de garantie (marge) auprès du courtier, celui-ci étant bien plus faible que le montant du contrat (dans un rapport de un à vingt). De ce fait, les CFDs permettent de bénéficier d’un effet de levier, celui-ci étant modulé par le niveau de marge requis. Il y a généralement 4 grandes catégories de frais liées aux transactions sur CFD :
• les frais liés aux commissions,
• les frais liés au spread,
• les frais de financement,
• les frais induits par les stops garantis.
Cas des CFDs sur actions
Les frais de transactions sur les CFDs sur actions ont deux origines : La première source de frais résulte des commissions appliquées sur chaque ordre. Ces commissions varient entre 0,054% et 0,1% du montant de la transaction avec un minimum allant de 4,5 € à 10 € par transaction.
La deuxième source de frais est liée à la largeur de la fourchette de prix (spread) entre la valeur d’achat et la valeur de vente. L’idéal pour l’investisseur est que le prix côté corresponde au prix coté dans le marché sous-jacent. Dans ce cas, il n’y a pas de surcoût pour l’investisseur.
Aujourd’hui, de nombreux courtiers appliquent des spreads élargis. Un spread élargi induit un surcoût important pour l’investisseur. Par exemple, si une action cote 49,95-50,05 dans le marché et que le spread du courtier pour le CFD correspondant est de 49,70-50,30, l’excès de spread sera 0,50 (=0,60-0,10). Si le client achète puis revend 100 CFDs de cette action, il subira un surcoût de 50 euros. À noter que certains courtiers augmentent la largeur du spread en fonction de la volatilité. Cette pratique est particulièrement coûteuse et défavorable à l’investisseur qui est naturellement attiré par des marchés volatils.
Parce que le courtier va acheter les titres sous-jacents dès lors que vous prendrez une position longue (achat) sur un CFD actions, vous serez débité des frais de financement qui sont de l’ordre de 0,01% à 0,03% par jour, sur la position. En revanche, vous serez crédité des gains de financement qui sont de l’ordre de 0 à 0,004% par jour, si vous prenez une position courte (vente) sur un CFD actions.
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