ACTION FUTURE 60 – gestion
Laure Négiar
Gérante du fonds actions globales, Comgest Monde
Si la reprise économique a bien eu lieu dans les pays développés, la véritable question a trait à sa durabilité et à son ampleur. Les banques centrales semblent tenir à bout de bras l’économie. En 2009, la Réserve fédérale américaine avait entamé son intervention en utilisant des armes monétaires peu orthodoxes. Malgré cet activisme, la reprise économique américaine demeure relativement faible. Cette année, elle atteindra péniblement les 2,5 %. Le constat est identique au niveau global. En 2015, le Produit intérieur brut (PIB) mondial s’est accru de seulement 2,5 %, bien en deçà des moyennes de long terme. En 2016, il devrait augmenter de 2,9 %, à condition toutefois qu’il n’y ait pas d’atterrissage brutal de l’économie chinoise ou de mauvaises nouvelles en provenance des États-Unis. Nous ne sommes donc pas dans un environnement particulièrement porteur.
Investissement : les banques centrales impuissantes
Concernant la zone euro, plusieurs facteurs positifs sont aujourd’hui à souli- gner : les prêts bancaires s’accélèrent, la demande domestique est au rendez- vous tandis que la baisse de l’euro et du pétrole seront autant de soutiens aux entreprises. Le ralentissement écono- mique des pays émergents ne devrait pas être de nature à empêcher la zone euro de poursuivre sa croissance, certes modeste, mais sans trop de heurts.
Les banques centrales n’ont toutefois pas réussi à relancer l’investissement, créateur de valeur et d’emplois.
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