Les périodes récurrentes de croissance, de récession et de crises qui ont jalonné l’histoire économique et boursière ont retenu l’attention des économistes qui ont cherché à les comprendre pour mieux prévenir la survenance de crises. Ceux-ci ont émis l’hypothèse que des effets similaires pouvaient découler de causes identiques. Nombreux sont ceux qui, comme le français Clément Juglar (en1862), le russe Nicolaï Kondratiev (en 1926) ou l’autrichien Schumpeter ont mis en évidence une théorie basée sur les cycles.

Si la récurrence de ces périodes varie selon les auteurs, le déroulement reste le même, à savoir une période hypothétique, d’une durée déterminée et qui correspond plus ou moins au retour d’un même phénomène. Cette notion de cycle est prédominante dans de nombreux domaines : celui du sommeil, des saisons ou encore le cycle lunaire ou celui des marées. Au niveau économique, on peut le définir comme une succession de phases d’expansion et de récession.

Les marchés financiers n’échappent pas à ce phénomène. Les cycles boursiers sont étroitement liés aux cycles économiques, eux-mêmes influencés par la politique monétaire qui déplace constamment le curseur des taux afin d’obtenir une croissance durable.

Constatant une certaine régularité dans les fluctuations boursières, les financiers ont bâti la « théorie des cycles » pour anticiper les périodes de crise et de reprise de l’économie – et donc des marchés. Une première voie d’étude pour comprendre les variations des cours de Bourse nous amène à appréhender ce trio Bourse économie taux qui agit et inter réagit de façon cyclique, mais décalée. Mais sur les marchés financiers, tous les secteurs n’évoluent pas de concert ; force est de constater que certains d’entres eux sont plus sensibles que d’autres à l’environnement économique.

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