ACTION FUTURE 45 – Matières premières
Retour à la réalité.
Au cours de la dernière décennie, les matières premières ont autant fasciné que révulsé les différentes communautés d’investisseurs. Là où certains voyaient une ascension pérenne des cours découlant du développement fulgurant des pays émergents (la Chine en tête), il s’est avéré que cette nouvelle classe d’actifs n’était pas plus immunisée contre les krachs et les retournements imprévisibles que les sous-jacents jugés «traditionnels» (voire banals aux yeux de certains) que sont notamment les actions et les obligations.
L’effondrement de cette illusion résulte en premier lieu d’une mauvaise compréhension des cycles définissant les matières premières de la part d’investisseurs trop pressés de capitaliser sur la seule lecture de courbes de prix en hausse et de projections construites autour de phrases ou termes vendeurs tels que «peak oil », « rise of the emerging markets », « comodity rush » « super cycle »… dont les anglo-saxons ont le secret. Le krach de 2008, et plus récemment la chute de 2011 sur les matières premières, incitent à une prise de recul sur leur véritable potentiel de hausse et tout particulièrement à une analyse plus fine sur l’identification du développement de bulles les concernant. Avant d’entrer dans la sphère des marchés, définissons d’abord une matière première. En excluant toute complexité, il ne s’agit rien de plus que d’une ressource naturelle utilisée à des fins de construction et/ou de développement industriel et économique. Concrètement il s’agit d’extraire des ressources d’un gisement identifié et de les convertir en matières utilisables selon des processus variables. Plusieurs limites s’imposent d’emblée dans cette exploitation. D’abord l’exhaustivité des ressources.
Acheter ACTION FUTURE 45 (version numérique) – version papier
https://www.action-future.com/index.php/2012/10/11/action-future-46-2/