ACTION FUTURE 42 – Économie
Alexandra Estiot et Christine Peltier
L’été 2011 restera dans les mémoires: à défaut d’être chaud, il aura été stressant. En août, les marchés boursiers mondiaux ont célébré le quatrième anniversaire de la crise avec une chute d’ampleur suffisante pour qu’on la qualifie de krach. Au pire du mois, les indices européens et américain étaient en baisse de respectivement 17% et 12%. Un rebond en fin de mois (de 7% et 8%, respectivement) a finalement permis de limiter la baisse mensuelle, à 11% et 4%. Les raisons de se réjouir ont en effet été bien peu nombreuses. Bien sûr, le pire a été évité : le Congrès américain a trouvé un accord de dernière minute pour relever le plafond de la dette fédérale et les dirigeants européens ont annoncé un deuxième plan de soutien à la Grèce. Mais ces décisions n’ont pas suffi à rassurer, et les deux premières semaines du mois d’août ont été particulièrement turbulentes, avec les prémisses d’une contagion de la crise de la dette souveraine à l’Espagne, et même à l’Italie. Les rendements à 10 ans ont culminé le 4 août, à 6,284% pour l’Espagne et 6,195% pour l’Italie, amenant les spreads (vis-à-vis du Bund allemand) à près de 400 points de base. La BCE a alors annoncé qu’elle relançait son programme d’achats de titres : la semaine du 8 août, ses achats se sont portés à EUR 22 mds, puis à EUR 14 mds et EUR 10 mds les deux semaines suivantes. Mais le calme n’est pas pleinement revenu sur les marchés : en effet, la question des finances publiques des pays développés ne constituent qu’un problème parmi d’autres. La principale source d’inquiétude est bien le ralentissement mondial.
https://www.action-future.com/index.php/2012/02/12/action-future-42/