ACTION FUTURE 33 – Investissement
L’Asie, qui dominait déjà le monde sur le plan économique au 19ème siècle, est prête à reconquérir la pole position mondiale dans les prochaines décennies. Si, ces dernières années, la scène économique a surtout été occupée par la Chine et l’Inde (entité surnommée « Chindia »), les autres pays de la zone devraient prochainement bénéficier d’un regain d’attention. En raison de leur situation géographique, à proximité immédiate des deux pays les plus peuplés du monde, et de leur insatiable appétit en matières premières, denrées alimentaires et énergie, les pays du Sud-Est asiatique de l’ASEAN jouissent d’une position unique qui va leur permettre d’emboîter le pas à la croissance chinoise et indienne. A ce stade, les investisseurs du monde entier considèrent l’Indonésie en particulier, mais aussi la Thaïlande, la Malaisie et les Philippines, comme autant de marchés prometteurs. D’autres pays moins développés de la zone, tels que le Vietnam, le Laos, le Cambodge ou le Myanmar, sont, par contre, trop petits pour attirer les investisseurs, ou bien ne disposent pas encore de marchés de capitaux ou d’une infrastructure financière adaptée. Quoi qu’il en soit, pour ces pays également, la situation pourrait évoluer rapidement ces prochaines années, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités d’investissement.
L’Asie du Sud-Est se porte beaucoup mieux que lors de la crise asiatique de 1997
L’Asie du Sud-Est n’a indéniablement pas été épargnée par le ralentissement de l’économie mondiale ; manifestement, les attentes que certains économistes nourrissaient préalablement au début de la crise économique et financière quant à une dissociation des marchés émergents asiatiques par rapport aux États-Unis ou à l’Europe ne se sont pas concrétisées, et ne devraient pas se préciser avant plusieurs années. Cependant, quelques facteurs essentiels dressent de la zone un tableau durablement positif.
