ACTION FUTURE 56

Questions à Yves Sanquer, BBSP

Pourriez-vous présenter rapidement votre approche des marchés ?

Yves Sanquer : Les stratégies que nous utilisons se fondent sur le principe du chaos appliqué aux marchés financiers. En d’autres termes, par l’intermédiaire d’une combinaison de capteurs (approche fractale, indicateurs mathématiques et analyse graphique), je détermine des scenarii de référence pour des horizons allant de quelques heures à plus d’un an.
 Je réponds principalement aux problématiques d’allocation des gestions « long-only ». D’une approche historiquement bottom-up, je m’attelle à développer des solutions en matière d’analyse top-down.

Faites-vous de l’allocation à partir de l’analyse technique ou combinez-vous des critères fondamentaux ? 
Mon domaine de compétence est l’analyse technique. Je n’intègre pas de critères fondamentaux dans mon approche. De fait, je suis souvent mis en opposition aux analystes financiers ou aux économistes alors que je fournis une approche différente, complémentaire qui permet non seulement de bâtir des scenarii « Global Macro » mais aussi de définir des zones d’attractivité dans le monde pour telle ou telle classe d’actifs. Lorsque la technique rejoint le fondamental, les probabilités de succès augmentent considérablement.

Quels éléments ont motivé votre approche des marchés ?

Les managers « long-only » ont une seule préoccupation : battre le bench- mark et faire mieux que leurs concur- rents pour attirer de nouveaux capi- taux. Ils doivent donc prouver leur capacité à créer de la valeur en étant capable de générer de l’alpha autre- ment dit générer de la sur-performance. Sinon, rien de mieux que d’investir dans un ETF qui va répliquer, à bien moindres frais, les performances du sous-jacent. Avant de détailler mon approche, il est donc important de connaître les buts que nous avons cher- chés à atteindre en partant des besoins exprimés par la clientèle : « Êtes-vous positifs sur les actions ? Quelle(s) zone(s) géographique(s) est (sont) les plus intéressantes ? Faut-il revenir sur les marchés émergents ? Quels secteurs préférez-vous ? Quelles valeurs recom- mandez-vous à l’achat ? »

Quelle nomenclature utilisez-vous ?

En lieu et place des indices nationaux dont les modes de calculs ne sont pas homogènes (le DAX par exemple est calculé dividendes réinvestis à l’inverse du CAC 40), je suis parti de la nomen- clature MSCI pour établir l’allocation pays. Les deux indices de référence sont le MSCI World (MXWO) pour la com- posante pays développés et le MSCI Emerging Markets (MXEF) pour la composante pays émergents. Concernant les zones géographiques, je retiens là aussi l’architecture MSCI, le but étant de savoir si au sein des pays développés, il fallait privilégier l’Europe (MXEU), les États-Unis (MXNA) ou le Pacifique (MXPC). De manière iden- tique, nous déclinons l’approche aux pays émergents avec l’Amérique Latine (MXLA), la zone EMEA (MXEE) et l’Asie (MXMS). Pour l’allocation sectorielle par contre, j’ai préféré conserver la nomenclature ICB avec les 19 secteurs STOXX. Cependant, dans un souci de compa- raison entre les zones géographique, on ne s’interdit pas de jeter un œil aux secteurs World, US, Europe et Asie afin de déterminer si une sur/sous per- formance est un phénomène local ou

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By Action Future

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