ACTION FUTURE 58

Brokers en ligne : faites le bon choix.

Olivier Anger 

Éditeur et concepteur en 1998 de Stratégie graphique, la lettre d’analyse graphique de La Vie financière, Olivier Anger lance dès 1999 le premier site par abonnements à des analyses quotidiennes sur le marché : olivieranger.com 

Du compte-titres chez votre banquier au compte chez un courtier en ligne pour acheter et vendre sur les marchés financiers, vous êtes peut-être de ceux qui ont franchi le pas. Ou bien vous êtes au contraire de ceux qui ont encore leur compte-titres ou leur Plan épargne action (PEA) chez leur banquier habituel. Quelle que soit votre situation, un petit check-up peut s’avérer fort utile. Pour vous conforter dans votre organisation actuelle, vous conduire à procéder à quelques arbitrages, ou simplement vous aider à vous poser les bonnes questions, à prendre une décision réfléchie et à choisir un courtier en ligne réellement adapté à vos besoins.

« Trader » avec un compte en ligne, c’est y allouer une somme d’argent que vous gérez vous-même. Il est indispensable de vous interroger quant à vos besoins, la sécurité de votre dépôt, la qualité des services que le courtier vous propose et leur adéquation à votre profil.

La démarche n’est pas difficile. C’est uniquement affaire de méthode. Posez-vous les bonnes questions dans le bon ordre, selon un processus logique en cinq étapes :

1 – Je définis mon profil et mes besoins.

2 – Je m’assure de la sécurité de mes fonds et retraits.

3 – J’étudie l’offre et son adéquation à mes besoins.

4 – Je prends contact : Y a-t-il un « compte démo » gratuit ? Quels sont les services connexes ?

5 – J’optimise mes coûts pour une meil- leure performance.

Quel investisseur êtes- vous ? 

Autant que possible, évitez d’ouvrir un compte chez un courtier en ligne à la volée, simplement parce que vous avez reçu une publicité attirante.

Celle-ci n’est pas forcément dénuée d’intérêt mais, comme pour les objets de consommation, demandez-vous si vous en avez réellement besoin. Je ne saurais trop vous conseiller un peu d’introspection, et de définir en quelques lignes votre profil et vos objectifs d’investisseur en ligne. Pour commencer, déterminez les montants que vous êtes prêt à gérer vous-même et réfléchissez sérieusement à la quantité de temps ainsi qu’à l’énergie dont vous disposez pour la gestion de vos avoirs en ligne. S’agit-il de profiter de l’enveloppe fiscale d’un PEA, dont la durée d’investissement projetée est au moins de cinq ans ? Ou disposez-vous d’une somme destinée à un engagement plus actif, parce que vous avez décidé de vous essayer au trading ?

Attention, dans ce cas, vous devrez y consacrer du temps et de la rigueur, sinon le résultat a de fortes chances de se solder par des pertes.

Quoi qu’il en soit, dissociez les deux types d’investissements, mesuré d’une part, spéculatif de l’autre, et envisagez, pourquoi pas, de les confier à deux brokers distincts. Les marchés, qui à l’origine étaient surtout orientés vers les actions et indices, se sont ouverts vers d’autres instruments, comme les devises et les matières premières, avec l’arrivée ces dernières années de nouveaux courtiers dans ces domaines. Parmi ces agents, certains restent centrés sur ces marchés et leur offre en matière d’actions est marginale, limitée à de très grandes capitalisations, voire inexistante. À l’inverse, des courtiers traditionnels qui traitaient des actions et indices ont cherché à étendre leur offre vers les devises et matières premières.

Évaluez le coût du courtage 

Ouvrir des comptes distincts chez des courtiers différents, un pour les devises et le trading, l’autre pour les actions et PEA, peut avoir l’avantage de bien séparer les styles de gestion et de tester à l’usage des brokers différents. Mais certains d’entre eux sont aussi capables de vous offrir une centralisation totale de vos opérations, à travers un seul et unique compte, pour accéder littéralement à l’ensemble des marchés du monde entier. Là encore, la question se pose : en avez-vous besoin ?

Une fois que vous avez bien identifié votre besoin et séparé les deux types d’investissements et leurs montants, il est essentiel de quantifier le nombre et le montant des opérations d’achat et vente que vous allez effectuer dans l’année. Ceux-ci dépendent du nombre de lignes que vous allez détenir et travailler, et de la fréquence de vos opérations. Ces deux paramètres vous permettent d’estimer une rotation annuelle de votre portefeuille, essentielle pour évaluer le coût du courtage chez votre broker.

Il est évident que plus votre trading est actif, plus vous avez de rotation dans votre portefeuille et plus le courtage vous coûte. Je dois ajouter que l’optique spéculative de scalping ou de day-trading est formellement déconseillée si vous n’avez ni l’énergie ni le loisir d’y consacrer énormément de temps, d’étude, et de discipline. Le trading fait rêver beaucoup, mais dans l’immense majorité des cas, ce n’est absolument pas rentable à cause d’une rotation excessive des portefeuilles.

Vous avez pris le temps de définir votre profil, vous connaissez vos objectifs, le type de compte qui vous convient et les marchés sur lesquels vous souhaitez intervenir. Il vous reste à choisir votre broker.

Les lecteurs ont la parole

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By Action Future

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