ACTION FUTURE 59 – Analyse Technique
Stéphane Ceaux-Dutheil
Trader, responsable du site Technibourse.com, il est également auteur, consultant et chroniqueur boursier
La littérature sur l’analyse technique accorde beau- coup d’importance aux indicateurs techniques. À juste titre, avec l’avènement ces vingt dernières années des logiciels d’aide à la décision, ceux-ci donnent aisément accès à l’ensemble de la librai- rie de ces indicateurs.
Tous ces indicateurs sont livrés avec des paramétrages standard. Qui n’a pas uti- lisé un RSI (Relative Strength Index) à 14 ou 21 périodes ?
Mais ne serait-il pas judicieux de s’af- franchir de ces standards, d’optimiser ces paramètres en fonction du marché, de l’unité de temps retenue, de votre stratégie ? Est-il par exemple inconce- vable d’utiliser un RSI à 40 périodes ? Nous allons tester deux stratégies avec le RSI sur le DAX et le CAC40, l’une à l’achat, l’autre en vente à découvert (short) et tenter de voir si une optimi- sation du RSI apporte un réel bénéfice.
Les quatre composantes de l’analyse
Il importe tout d’abord d’identifier la place des indicateurs dans l’analyse tech- nique. Cette dernière est constituée de quatre composantes. Le première de ces composantes est l’analyse technique tra- ditionnelle ou chartisme. Elle est com- posée des représentations graphiques, des droites de tendances, des canaux, des figures chartistes. Ces formes géo- métriques, à la base de l’analyse tech- nique, traduisent un comportement des investisseurs face à une situation, per- mettant ainsi d’établir des probabilités de récurrence de ce comportement, et partant de l’évolution d’un cours. L’analyse technique moderne a fait place aux indicateurs ou oscillateurs, l’objet de notre article. On y trouve les plus célèbres et les plus utilisés, comme le RSI, le MACD (Moving Average Convergence Divergence) ou encore le
momentum. Mais il en existe de moins connus ou plus complexes d’utilisation comme le CCI (Commodity Channel Index), le système DMI (Directional Movement Index), ADX (Average Directional Movement) et ADXR (Average Directional Movement Index Rating).
Ralph Nelson Elliott nous a laissé quant à lui une approche philosophique de l’analyse technique avec sa théorie des vagues. Celle-ci repose sur l’idée que les cours n’évoluent pas de façon anar- chique ou imprévisible mais, à l’image de la nature, ils suivent des principes prédé- finis qui peuvent être modélisés. Elliott distingue huit vagues dans l’évolution d’un marché, cinq vagues de tendance principale (1, 2, 3, 4, 5) et trois vagues de correction (a, b, c). Selon lui, toute évolution des marchés financiers est dic- tée par ce principe de vagues.
Enfin, l’analyse contrarienne affirme qu’il convient d’observer le consensus : quand il est bien trop fort, il faut en prendre systématiquement le contre- pied.
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